23 mars 2011

ronsard : « sonnet à marie »

Ronsard emploie la structure classique des poèmes d’amour, mais « Sonnet à Marie » n’est pas une confession amoureuse dans un sens traditionnel. Avec un but et un style drastiquement diffèrent de Labé, malgré qu’elle ait aussi utilisé la forme de sonnet, Ronsard paraît contre les idéaux féministes. En réalité, « Sonnet à Marie » est une tentative mal famée de se coucher avec une jeune femme. Donc, Ronsard n’est pas amoureux de Marie mais il la désire à cause de sa beauté.

Travers au sonnet, le poète souligne la beauté de Marie, et l’importance de sa jeunesse féminine. Par exemple, il introduit un thème de la flore pour se comparer à la nature brève de sa beauté. Cependant, le huitième vers, « Et, comme fleurs, périront tout soudain », suggère que la jeunesse de Marie est comme le fleuri trop court d’un plante et qu’elle devrait s’accouple avec lui avant sa beauté est disparu. De plus, il donne un délai pour leur liaison en concentrant sur le temps. Ronsard écrit « En peu de temps » (7) et il répète le mot « temps » (9,10) plusieurs fois pour faire pression sur la femme. Donc, le lecteur peut supposer que l’intérêt de Ronsard à Marie est de toute façon physique et pas un amour pur.

La partie du poème que j’ai trouvé du plus mal goût est que traditionnellement, les fleurs représentent la virginité féminine. Alors, il semble que Ronsard veut prendre l’innocence d’une jeune femme vertueuse, et il est confident avec son but ! A mon avis, si Ronsard était vraiment amoureuse de Marie, il avait utilisé des métaphores plus sincères et originales.

1 commentaire:

  1. J'apprécie beaucoup ce que vous avez écrit sur Ronsard, Sofia. Connaissez-vous ce poème de Ronsard?

    Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
    Assise auprès du feu, dévidant et filant,
    Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
    Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.

    Et voici une traduction de W.B. Yeats:

    When You are Old

    When you are old and grey and full of sleep,
    And, nodding by the fire, take down this book,
    And slowly read, and dream of the soft look
    Your eyes had once, and of their shadows deep.

    How many loved your moments of glad grace
    And loved your beauty with love false or true,
    But one man loved the pilgrim soul in you,
    And loved the sorrows of your changing face.

    And bending down beside the glowing bars,
    Murmur, a little sadly, how Love fled
    And paced upon the mountain overhead
    And his his face amid a crowd of stars.

    — A free paraphrase by W.B. Yeats
    in his 1893 collection The Rose.

    Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
    Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
    Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
    Bénissant votre nom de louange immortelle.

    Je serai sous la terre et fantôme sans os :
    Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
    Vous serez au foyer une vieille accroupie,

    Regrettant mon amour et votre fier dédain.
    Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
    Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

    — Sonnets pour Hélène, 1587

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